Le dimanche 19 mai 2019, visite par les adhérents de l’Association du Fort de Bron du Fort de Comboire situé sur la commune de Claix, proche de Grenoble.
Suite à la défaite de 1870, il apparait nécessaire d’empêcher un ennemi éventuel d’approcher de la ville de Grenoble. Le Fort de Comboire fait partie des forts ceinturant la place de Grenoble. Bâti à 510 m d’altitude, il surveille la vallée du Drac.
Le Fort est construit suivant les plans du colonel Cosseron de Villenoisy, il est représentatif des forts du type « Séré de Rivières ». Sa garnison est prévue pour 355 militaires. Les travaux du Fort de Comboire se déroulent de mai 1882 à mai 1885. Il est construit en pierre calcaire provenant des carrières de Sassenage pour les arcades et les pilastres et d’une carrière située à proximité sur le rocher de Comboire pour les moellons taillés. L’utilisation d’éléments en ciment moulé comme les couvertines de rempart, les embrasures ou les linteaux des portes et fenêtres a également contribué à construction rapide du Fort.
A l’origine l’armement du Fort est constitué par 4 canons de 155 long, 6 canons de 120 long et 4 mortiers.
La grande façade sur deux niveaux est surmontée pas trois abris traverses.
Si l’armée a quitté le Fort en 1982, en 2013 l’association « Les Amis du fort de Comboire» a relevé le défi de faire revivre ce patrimoine.
M. Claude Varanfrain président de l’Association, son épouse et M. Laurent Giancinti accueillent le groupe à l’entrée du Fort. (Photo entrée)
La matinée est consacrée à la visite des 3 batteries extérieures prévues pour des canons de 155.(voir photo). Sur le parcours, arrêt devant les traverses-abris servant de stockage pour les munitions. Ces petits ouvrages ont la particularité de garder en l’état les anneaux qui facilitaient la manipulation des canons..
Lors du retour vers le Fort, nous avons pu observer les traces de l’ancienne tranchée mangée par la végétation qui permettait aux soldats de circuler entre les batteries et le Fort.
Un chemin extérieur longeant le « fossé de Tête » permet une bonne observation des fossés, de l’extérieur des caponnières, du mur d’enceinte avec ses différentes embrasures telles que les créneaux de fusillades.
Les aérations des traverses-abris sont facilement observables sur la terrasse de terre coiffant l’ouvrage.
A noter que toutes les cheminées et tous les puits de lumière ont conservé leurs lanterneaux métalliques.
Après le repas, l’après-midi est consacré à la visite de l’intérieur du Fort. Au premier étage, un couloir dessert sept chambrées. Une terrasse en façade permet également de passer d’une chambrée à la suivante. A remarquer, une reconstitution particulièrement soignée d’une chambrée de soldats avec de nombreux objets de la vie quotidienne qui font revivre les conditions de casernement des militaires à cette époque.
Au fil du parcours de visite nous découvrons entre autres lieux, le chemin de ronde, les galeries de circulation, les caponnières, le réservoir d’eau et son point d’eau extérieur, les plateformes de tir prévues pour les canons de 120.
Un musée est installé dans le magasin à poudre. Le président de l’association, M. Claude Varanfrain, nous présente un modèle pédagogique très bien conçu permettant de comprendre le mode de fonctionnement des obus.
Le musée propose une exposition « Mémoire d’un jour ». M. Laurent Giancinti nous a guidés dans cette évocation de la vie des soldats durant la première guerre mondiale (reconstitution d’une tranchée, infirmerie de campagne, « munitionnettes » fabriquant les obus, réception du courrier, …).
Pour plus d’informations : site de l’Association « les Amis du fort de Comboire » http://www.fortdecomboire.fr/